10/07/2008

Réponses de Michel Simard









Questions du Regroupement Outaouais contre la guerre



Quelle est votre position sur le rapatriement d’Omar Khadr?

« L’inaction du gouvernement canadien est une disgrâce » : Michel Simard, le candidat libéral dans Gatineau, réclame le rapatriement immédiat d’Omar Khadr

Michel Simard, candidat libéral dans la circonscription de Gatineau, réclame le rapatriement immédiat d’Omar Khadr. "Omar Khadr est citoyen de notre pays. Il a droit à la protection consulaire comme tous les citoyens canadiens. Il est inacceptable que notre gouvernement n’ait entrepris aucune démarche pour faire rapatrier l’un de ses ressortissants détenu illégalement à l’étranger, " a déclaré Monsieur Simard.

Tous les pays occidentaux sont intervenus pour faire rapatrier leurs citoyens emprisonnés à Guantanamo, à l’exception du Canada. "Il est grand temps que le Canada reprenne sa place sur la scène internationale. La grandeur d’une nation se mesure à la façon dont elle traite ses citoyens les plus vulnérables", a ajouté Monsieur Simard.

Alors qu’il était enfant, Omar Khadr a été utilisé illégalement comme combattant en Afghanistan. "Omar Khadr était un enfant-soldat et doit être traité comme tel. Malgré le sérieux des allégations portées contre lui, ce citoyen canadien doit bénéficier d’un procès juste et équitable dans son propre pays. Sa détention à Guatanamo l’a exposé à des traitements inhumains depuis six ans et l’a privé des mesures de réhabilitation auxquelles tous les enfants canadiens ont pourtant droit. C’est une disgrâce et le Canada doit s’assurer de le faire rapatrier dans les meilleurs délais."

"Le Canada se doit de défendre les droits de tous les Canadiens que leur nom de famille soit Tremblay, Smith ou Khadr !", a encore dit Michel Simard.



Quelle est votre position sur le retrait des soldats canadiens d’Afghanistan? (Quand devrait-il se faire? Quelles sont les conditions de ce retrait? Combien de temps cela prend-il pour opérer un tel retrait?)

Pas de réponse encore


Quelle est votre position sur les certificats de sécurité? (Pensez-vous que la sécurité nationale du Canada requière l’élimination des principes de base de la justice, tels le droit à un procès ouvert avec preuve à l'appui et surtout la possibilité d'être dûment représenté par un avocat?)

Pas de réponse encore



Quelle est votre position concernant le refus du Canada à appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Pas de réponse encore



Questions d'Action santé Outaouais



En tant que candidatE, croyez-vous qu’il existe encore un déséquilibre fiscal entre le Québec et le fédéral? Si non, expliquez pourquoi et si oui, comment comptez-vous remédier à ce problème?


Le parti conservateur affirme sur toutes les tribunes que le déséquilibre fiscal avec le Québec a été corrigé par leur gouvernement (voir page 144 de la version anglaise de l’énoncé budgétaire 2007, selon la source citée par J. Simpson le 25 septembre 2008, p.A15 du Globe and Mail). Pourtant il existe un large consensus entre les partis politiques québécois à l’effet que ce déséquilibre existe toujours mais je préfère utiliser un autre mot pour me joindre à ce consensus (« sous financement »). Les remèdes à ce problème existent seulement si le gouvernement fédéral accepte de discuter avec le Québec plutôt que de décider unilatéralement d’envoyer un milliard ici et un milliard là pour affirmer ensuite que c’est réglé, comme l’a fait le gouvernement conservateur pendant deux ans et demi. Discuter avec le Québec requiert en premier lieu une bonne compréhension du fédéral de ce qui relève de sa responsabilité et ce qui relève exclusivement de la province. En deuxième lieu, il faut être prêt à accepter que les solutions, c’est-à-dire le financement, ne peuvent être uniformément applicables à tout le Canada, car chaque province a des problèmes de sous financement différents, de même que des préférences quand à la façon de gérer les fonds reçus.

Je pense que notre chef Stéphane Dion est celui qui connaît le mieux, de par son expérience comme ancien ministre des relations intergouvernementales, les domaines de compétence des provinces canadiennes. Les discussions avec le Québec auront bel et bien lieu, si ce n’est du fait que le Gouvernement du Québec y tient absolument. Notre programme électoral, p.61, affirme déjà que sous un gouvernement libéral, les négociations avec les provinces seront sérieuses, ouvertes et respectueuses de leurs compétences constitutionnelles. Notre parti a aussi déjà annoncé par exemple que des discussions seront engagées au sujet de la prise en charge des médicaments onéreux ou encore dans la prévention des maladies et l’offre de services de santé dans les deux langues officielles à travers l’Internet (voir pp. 47 à 50 de notre « Plan d’action pour le XXIe siècle »).




La Loi canadienne sur la santé adoptée en 1984, fait du maintien par les provinces de l'accès universel et gratuit aux soins santé une condition obligatoire des transferts fédéraux vers les provinces dans le domaine de la santé. Ses dispositions exigent de plus que ces soins soient dispensés par les administrations publiques. De nombreuses voix s'élèvent ces jours-ci pour sa révision en faveur d'une plus grande place au privé, dont celles des docteurs Brian Day et Robert Ouellet, respectivement ex et actuel présidents de l'Association médicale canadienne (AMC).

Croyez-vous qu’une telle révision de la Loi canadienne sur la santé en faveur d’une plus large part du secteur privé soit souhaitable?

Je crois comprendre de l’évolution récente de l’actualité sur la question que les promoteurs de cette réforme à l’Association médicale canadienne sont loin d’avoir recueilli le soutien de leurs membres. La déclaration de clôture d’un récent congrès de médecins a d’ailleurs fait état de cette opposition. Il est donc prématuré de s’engager sur cette voie, si les médecins ne peuvent s’entendre sur une réforme de cette loi capitale pour leur profession et que les professionnels des soins infirmiers, qui constituent le gros morceau des effectifs en santé au Canada, s’est constamment élevé contre toute tentative de privatiser le régime actuel.

Pour ma part, le centre de la question est la définition de ce que l’on entend par l’expression « domaine de la santé ». Au fur et à mesure que la science développe de nouvelles approches à la santé, de nouveaux moyens de soigner les gens apparaissent et c’est le débat à faire dans notre pays. Qui payera pour les services rendus possibles par ces avancées scientifiques ? Si une révision était nécessaire, ce serait pour s’assurer que les services couverts par la loi canadienne ne soient pas basés seulement sur le site (c’est-à-dire l’hôpital) ou sur la profession qui livre le service. Quant à la place du secteur privé… la majorité des économistes de la santé au Canada et au niveau international ont tous loué le système canadien comme un modèle (sauf l’institut C.D. Howe et ses semblables) car le système privé coûte plus cher et réduit l’accessibilité aux soins en ne choisissant que les cas qui sont « payants ».




Croyez-vous qu’il existe un lien entre la privatisation accrue du système de santé québécois depuis quelques années et le déséquilibre fiscal au Canada ?

Je comprends de cette question que votre organisation estime que le sous financement de la santé au Gouvernement du Québec justifie que ce dernier fasse plus volontiers appel au secteur privé pour livrer ses programmes qu’il ne le ferait s’il avait assez d’argent. L’implication du secteur privé dans la santé au Québec serait dès lors causée par le gouvernement fédéral. Je ne suis pas prêt à reprendre cette énoncé à mon compte si c’est bien cela qui est sous-entendu dans la question. Je ne pense pas que ce soit une façon polie, ou même crédible, d’inviter le partenaire fédéral à débattre du sous financement de la santé au Québec au lendemain des élections. Au contraire, il convient plutôt de s’asseoir ensemble avec pour objectif d’améliorer les services de santé dont disposent les citoyens et citoyennes de notre pays, dans le respect des compétences de chaque niveau de gouvernement. C’est cela qui est attendu d’un ou d’une élue.