10/07/2008

Réponses de Gabriel Girard-Bernier








Questions du Regroupement Outaouais contre la guerre



Quelle est votre position sur le rapatriement d’Omar Khadr?

Omar Khadr, détenu dans un centre de torture du gouvernement américain à Guantanamo, doit être rapatrié immédiatement au Canada. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper donne des leçons « démocratie » et « droits humains » à travers le monde au nom des « valeurs canadiennes » quand il soutient la torture des citoyens canadiens au nom des « valeurs canadiennes, c’est inadmissible ! Tout ceci démontre surtout que le gouvernement canadien en refusant de rapatrier Omar Khadr soutient les centres de torture américains établis un peu partout dans le monde. L’État canadien donne son appui à la torture et soutient des crimes de guerre contre ses citoyens. Cela doit cessez !


Quelle est votre position sur le retrait des soldats canadiens d’Afghanistan? (Quand devrait-il se faire? Quelles sont les conditions de ce retrait? Combien de temps cela prend-il pour opérer un tel retrait?)

Le Canada doit retirer immédiatement tous les soldats canadiens d’Afghanistan. Les seules conditions de ce retrait devraient être d’indemniser le peuple afghan pour les dommages causés par l’armée canadienne notamment par des meurtres de civils et des dommages aux biens du peuple afghan.

Pour ce faire, il faut travailler activement à élire un gouvernement anti-guerre au Canada, pour changer la politique étrangère d’intervention contre des pays souverain au nom de la politique « de responsabilité de protéger » et « changement de régime ». L’annexion du Canada aux États-Unis accentue l’application de cette politique impérialiste dans des accords militaires et économique avec les États-Unis. Défaisons le gouvernement de guerre du Canada!




Quelle est votre position sur les certificats de sécurité? (Pensez-vous que la sécurité nationale du Canada requière l’élimination des principes de base de la justice, tels le droit à un procès ouvert avec preuve à l'appui et surtout la possibilité d'être dûment représenté par un avocat?)

Les certificats doivent être abolis. Les certificats de sécurité font partis du programme de fascisme et guerre de l’État canadien qui crée essentiellement une hiérarchie de droits. La «preuve» est présentée uniquement au juge lors d'audiences secrètes, et le rôle du juge n'est pas de déterminer si les accusations sont fondées mais seulement d'établir si les conclusions tirées par les services de sécurité sont «raisonnables». Sa décision ne peut pas être contestée en pratique puisque la «preuve» demeure secrète.

Nous devons réclamer les droits qui nous appartiennent du fait de notre existence en tant qu'êtres humains. Sur cette base, il est clair qu'aucun mécanisme comme les certificats de sécurité qui crée une hiérarchie de droits et qui viole les droits fondamentaux ne doit être toléré. De même que tous les mécanismes qui s’attaquent au droit de conscience, criminalisent les minorités nationales, les peuples aborigènes, les luttes de classe ouvrière et la jeunesse. Notre sécurité est dans notre lutte pour les droits de tous !




Quelle est votre position concernant le refus du Canada à appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Que l’État canadien refuse d’appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits n’est pas une position nouvelle et ne change rien en pratique, l’État canadien a la réputation de signer des traités et des déclarations et refuser par la suite de les mettre en application et les Premières Nations en ont douloureusement fait l’expérience.

Avec l’idéologie et la pratique coloniale, les Premières Nations ont vu leur base économique se faire détruire, leurs terres volées et leurs populations décimées par les armes, par la propagation de maladies européennes et par le génocide culturel.

On ne peut espérer restreindre le droit de monopole, investir le peuple du pouvoir souverain, créer une économie autosuffisante et s'engager dans l'édification d'une nation moderne à moins de régler les comptes avec l'idéologie et la pratique du colonialisme dans la suppression des Premières Nations.

La Constitution du Canada et ses politiques sont basées sur la pratique coloniale de la subjugation des Premières Nations et de la nation du Québec. Il faut renouveler la Constitution pour répondre aux demandes de souveraineté des Premières Nations et du rétablissement de leurs droits ancestraux.





Questions d'Action santé Outaouais



En tant que candidatE, croyez-vous qu’il existe encore un déséquilibre fiscal entre le Québec et le fédéral? Si non, expliquez pourquoi et si oui, comment comptez-vous remédier à ce problème?


Le déséquilibre existe dans tous les arrangements établis par la Constitution canadienne, aussi bien au niveau des arrangements pour établir un système fédérale au Canada qu’au niveau de la fiscalité. Ce n’est pas une question de « chicane provincial-fédéral », c’est un fait objectif que le caractère anachronique antipopulaire du système fédératif canadien créé des problèmes pour le peuple à tous les niveaux.

La seule manière de résoudre ce problème est de renouveler les arrangements constitutionnels pour adopter une Constitution nouvelle et moderne basée sur l’union libre et égale entre les Premières Nations, la nation du Québec et le reste du Canada. Une telle Constitution devra notamment également établir des garantis des droits sur la base comme objectif l'élévation constante du niveau de vie, conformément au développement de la société, pour satisfaire les besoins toujours croissants de la population en soins de santé, éducation, culture et autres nécessités de la vie.




La Loi canadienne sur la santé adoptée en 1984, fait du maintien par les provinces de l'accès universel et gratuit aux soins santé une condition obligatoire des transferts fédéraux vers les provinces dans le domaine de la santé. Ses dispositions exigent de plus que ces soins soient dispensés par les administrations publiques. De nombreuses voix s'élèvent ces jours-ci pour sa révision en faveur d'une plus grande place au privé, dont celles des docteurs Brian Day et Robert Ouellet, respectivement ex et actuel présidents de l'Association médicale canadienne (AMC).

Croyez-vous qu’une telle révision de la Loi canadienne sur la santé en faveur d’une plus large part du secteur privé soit souhaitable?

Non. La tendance actuelle où le droit de monopole supplante le droit public, en opposition au besoin de garantir les droits des citoyens, a pour effet d'obscurcir les problèmes réels qui se posent.

Des pans entiers du système de santé sont entrain d’être privatisés au Canada, particulièrement au Québec, ce qui désorganise le système santé déjà sous-financé et charcuté par l’offensive antisociale. Ces problèmes se posent autant pour les citoyens canadiens que les travailleurs du système soumis à des conditions de travail en dégradation et des surcharges de travail en croissance.

La demande exprimé par le peuple est que les citoyens canadiens ont droit à des soins de santé là et quand ils en ont besoin. Autrement dit, le gouvernement a l'obligation de fournir les ressources nécessaires pour garantir l'obtention de soins à temps et pas seulement de garantir l'égalité dans le rationnement des ressources comme c’est le cas actuellement, une Loi canadienne sur la santé digne de ce nom devrait garantir ce droit !



Croyez-vous qu’il existe un lien entre la privatisation accrue du système de santé québécois depuis quelques années et le déséquilibre fiscal au Canada ?

Il existe un lien dans la mesure où l’un sert l’autre pour justifier la privatisation des soins de santé et que cela sert la désinformation et les plans de l’offensive antisociale de la classe dominante.