Questions du Regroupement Outaouais contre la guerre
Quelle est votre position sur le rapatriement d’Omar Khadr?
Un gouvernement libéral rapatrierait Omar Khadr au Canada afin que ses droits de citoyen canadien soient respectés.
Quelle est votre position sur le retrait des soldats canadiens d’Afghanistan? (Quand devrait-il se faire? Quelles sont les conditions de ce retrait? Combien de temps cela prend-il pour opérer un tel retrait?)
L’opposition libérale appuie nos troupes en Afghanistan. Il est important que le Canada contribue à établir la paix et la sécurité dans la région. Le Parti libéral demeure déterminé à aider les Afghans et à les assister dans la reconstruction de leur société grâce au modèle des 3 « D » qui conjugue des efforts en matière de défense, de diplomatie et de développement.
Le Parti libéral a collaboré de bonne foi avec le gouvernement afin de proposer une motion qui serait appuyée par la majorité des députés au Parlement. Les amendements portaient particulièrement sur le traitement des détenus et visaient à garantir une plus grande reddition de comptes. Ces deux points ne figuraient pas dans la motion d’origine du gouvernement. La motion amendée prévoit prolonger notre mission jusqu’en 2011, à condition que nos alliés de l’OTAN envoient 1 000 soldats dans la région de Kandahar, de même que des hélicoptères moyens porteurs et que soient disponibles des véhicules aériens sans pilote. Nous croyons qu’il faut respecter l’esprit et les termes de la motion qui a été adoptée en Chambre pour prolonger notre mission.
Quelle est votre position sur les certificats de sécurité? (Pensez-vous que la sécurité nationale du Canada requière l’élimination des principes de base de la justice, tels le droit à un procès ouvert avec preuve à l'appui et surtout la possibilité d'être dûment représenté par un avocat?)
Les conservateurs ont présenté le projet de loi C-3 et les Libéraux ont joué un grand rôle dans l’adoption d’importantes modifications à la procédure relative aux certificats de sécurité, de sorte que les droits des ressortissants étrangers et des résidents permanents soient mieux protégés et la sécurité nationale renforcée. Citons notamment les changements suivants : les éléments de preuve qui ont pu être obtenus par la torture ne sont jamais admissibles dans ces procédures; le ministre est tenu de respecter des critères particuliers dans la création de la liste d’avocats spéciaux potentiels afin de s’assurer qu’ils sont indépendants et vraiment qualifiés, et qu’ils ont les ressources voulues; le ressortissant étranger ou résident permanent faisant l’objet de l’audience peut choisir son propre avocat parmi ceux de la liste plutôt que de laisser le juge lui en attribuer un; et, le secret professionnel, en usage de longue date, existe entre l’avocat et son client étranger ou résident permanent, de sorte que l’avocat ne puisse jamais être dans l’obligation de fournir contre son client des preuves issues de conversations confidentielles qu’il aurait eues.
Quelle est votre position concernant le refus du Canada à appuyer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
Un gouvernement libéral reviendrait sur la position du gouvernement du Canada et signera la Déclaration.
Sous un gouvernement libéral, le Canada a joué un rôle dans l’élaboration de textes de loi internationaux en faveur des droits de la personne. Malheureusement, dans le cas de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, le gouvernement conservateur a décidé de ne pas signer le document. Le Canada a été un des seuls quatre pays à avoir voté contre la Déclaration. C’est la première fois que le Canada vote contre un projet de loi sur les droits de la personne.
Questions d'Action santé Outaouais
En tant que candidatE, croyez-vous qu’il existe encore un déséquilibre fiscal entre le Québec et le fédéral? Si non, expliquez pourquoi et si oui, comment comptez-vous remédier à ce problème?
Les modifications proposées par le gouvernement libéral en 2004 représentent les améliorations les plus importantes de la péréquation et du financement des teritoires depuis leur mise en oeuvre. En 2005-2006, les niveaux de financement ont été établis à 10,9 milliards de dollars pour la formule de financement des territoires, ce qui correspond au niveau le plus élevé jusqu’à maintenant. Ces deux dotations doivent augmenter de 3,5% par année à compter de 2006-2007. Les dotations de péréquation doivent passer de 8,9 milliards de dollars à 12,5 milliards de dollars au cours de 5 premières années d’application du nouveau cadre. Cela représente une augmentation de 42 %.
Le Parti libéral a instamment demandé au gouvernement conservateur de tenir ses engagements et de faire en sorte qu’aucune province ne soit lésée, et de rester fidèle à l’esprit du programme de péréquation. Les conservateurs prétendent être le premier gouvernement à admettre l’existence d’un «déséquilibre fiscal». Cependant, leurs actes contredisent leur discours. Après avoir promis de rétablir un soi-disant «équilibre fiscal», les conservateurs ont amputé les transferts aux provinces de presque 10 milliards de dollars durant leur première année au pouvoir.
La Loi canadienne sur la santé adoptée en 1984, fait du maintien par les provinces de l'accès universel et gratuit aux soins santé une condition obligatoire des transferts fédéraux vers les provinces dans le domaine de la santé. Ses dispositions exigent de plus que ces soins soient dispensés par les administrations publiques. De nombreuses voix s'élèvent ces jours-ci pour sa révision en faveur d'une plus grande place au privé, dont celles des docteurs Brian Day et Robert Ouellet, respectivement ex et actuel présidents de l'Association médicale canadienne (AMC).
Croyez-vous qu’une telle révision de la Loi canadienne sur la santé en faveur d’une plus large part du secteur privé soit souhaitable?
Le Parti libéral est déterminé à préserver et à consolider le système public d’assurance-santé. Il est aussi déterminé à défendre un système de soins de santé qui privilégie les besoins des patients et qui est financé par l’État. Tous les patients ont le droit fondamental de recevoir en temps opportun les soins médicaux dont ils ont besoin. Ni l’épaisseur du portefeuille ni le montant du solde de carte de crédit ne devraient déterminer la qualité des soins qui sont prodigués. Les Libéraux continueront d’agir afin que ces considérations ne soient pas, à l’avenir, celles qui régiront la prestation des soins de la santé au Canada.
En 2005, le gouvernement libéral a mis en oeuvre l’Initiative du gouvernement sur la protection des soins de santé publics, afin de consolider le système publics de soins de la santé. Grâce à cette initiative et du Plan décennal pour consolider les soins de la santé, qui était doté de 41 milliards de dollars et qui prévoyait la conclusion d’un accord visant la réduction des délais d’attente pour bénéficier de traitements médicaux de première importance, le gouvernement libéral a pris les moyens les plus énergiques pour protéger et améliorer le système de santé public depuis que la loi canadienne sur la santé est entrée en vigueur.
Croyez-vous qu’il existe un lien entre la privatisation accrue du système de santé québécois depuis quelques années et le déséquilibre fiscal au Canada ?
Le Parti libéral du Canada croit que des stratégies et des solutions à long terme pour moderniser le régime de soins de santé public sont essentielles pour améliorer la santé de tous les Canadiens.
C’est pourquoi le Parti libéral a annoncé deux mesures audacieuses dans son programme de 2008. Un nouveau gouvernement libéral affectera 900 millions de dollars pour créer un plan de prise en charge des médicaments onéreux afin que les Canadiens aient accès aux pharmacothérapies dont ils ont besoin sans être confrontés à des difficultés financières. Nous allons aussi réserver 420 millions de dollars au titre du Fonds pour les médecins et le personnel infirmier pour que chaque Canadien ait accès à un professionnel de la santé. Un plus grand nombre de professionnels de la santé signifie des Canadiens mieux soignés dans des délais plus courts. Ensemble, ces deux initiatives représentent 1,3 milliard de dollars en faveur du redressement du régime de santé des Canadiens.
Ces mesures s’ajoutent à l’engagement du gouvernement libéral précédent, en 2004, de réserver 41,3 milliards de dollars sur 10 ans pour redresser les soins de santé publics et réduire les délais d’attente pour les interventions médicales importantes. Il s’agissait de la démarche la plus énergique pour protéger et améliorer les soins de santé publics depuis la création du ministère fédéral de la Santé.